Marine Le Pen – La mécanique de la haine#2

22 juillet 2020 Extrême droite, Revue de presse Comments (0) 2462

#OnVeutLesNoms, ou comment le Rassemblement National méprise la justice et les victimes.

Depuis quelques jours, l’extrême-droite réclame que soient communiqués les noms des suspects dans certains fait divers. Le hashtag #OnVeutLesNoms se répand, généralement accompagné de #JusticePour(le prénom des victimes), transformant les réseaux sociaux en tribunal populaire nauséabond.


Damien Rieu, alias Damien Lefevre, salarié du Rassemblement National (assistant parlementaire de Phillipe Olivier), lance même des appels aux forces de l’ordre afin qu’ils leur communique ces informations… ce qui est un appel à transgresser le code de déontologie des policiers et gendarmes (source) !

Le Rassemblement National se drape dans une posture de défenseur de la justice, posture particulièrement indigne si on prends un peu de temps pour analyser leurs méthodes et leur indignation sélective.

Prenons l’exemple du décès d’Axelle, jeune femme qui a été renversée et trainée par des chauffards : ce drame est particulièrement scandaleux, l’attitude des 2 jeunes qui étaient au volant est inqualifiable. Il faut espérer en effet que la justice les condamnent à la hauteur de leur geste.
Mais l’extrême-droite est-elle légitime à accuser de partialité les médias, quand on voit comment ils « sélectionnent » les victimes à soutenir ?

5 exemples parmi d’autres :
Avril 2020, Younes, adolescent de 15 ans, est renversé par une voiture en Haute-Savoie. Il est retrouvé dans un fossé, la voiture a pris la fuite. Il décède quelques jours plus tard (source).

7 juin 2020, à Nantes, un homme de 30 ans décède après avoir été fauché par une voiture, qui a ensuite pris la fuite (source).

13 juillet 2020, 2 personnes agées sont renversées par une voiture à Albi. Ils décèdent tous les deux. La conductrice était sous l’emprise de l’alcool et de la cocaïne (source).

17 juillet 2020, un enfant de 10 ans est renversé par une voiture qui prend d’abord la fuite. Après avoir été en état critique, sa situation semble se stabiliser. Ce garçon et sa famille vivent actuellement un centre pour demandeur d’asile, à Compiègne. Le chauffard se rend finalement à la police (source).

20 juillet 2020, une fillette de 6 ans décède, après avoir été percutée par une voiture qui a pris la fuite, à Aubervilliers (source).

Ces 5 drames ont un point commun : aucune réaction de l’extrême-droite.
Pas de hashtag réclamant justice, dénonçant l' »ensauvagement » de la France ou réclamant les noms des suspects.

Comment expliquer cette indignation sélective, si ce n’est par souci de récupération indécente ? Comment Marine Le Pen ose-t-elle parler de « justice », quand elle demande les noms des suspects pour en identifier leur supposée origine, ce qui est contraire au valeurs d’équité de la justice ?
Comment Marine Le Pen ose accuser d’impartialité quand elle-même « sélectionne » les drames auxquels apporter son soutien ?

Demander les noms des suspects, instrumentaliser ces drames à des fins politiques, ignorer les victimes quand les coupables n’ont pas de prénoms à consonnance étrangère, ne démontre qu’une chose : le Rassemblement National n’est pas un parti républicain et piétine les victimes et la justice.

Chaque jour qui passe le Rassemblement National démontre un peu plus son indécence.

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